Méfiants sur les intentions réelles du fonds d’investissement qui les gouverne, les salariés de la PME bretonne Néolait (Yffiniac, Côtes-d’Armor) souhaitent acquérir des parts de l’entreprise. Le propriétaire leur a opposé une fin de non-recevoir.
Spécialisée dans la nutrition animale, la PME Néolait (Yffiniac, Côtes-d’Armor) appartient au groupe néerlandais Provimi, lui-même dépendant du fonds de pension britannique Promira.
Méfiants sur les réelles intentions stratégiques de l’actionnaire majoritaire, des salariés ont créé courant 2010 la société Néopar destinée à intégrer, par l’intermédiaire d’une RES (Rachat d’Entreprise par les Salariés) la majorité du capital de Néolait, dont l’effectif a baissé de 10% depuis 2000.
Fin juillet, la direction a refusé l’offre des salariés, estimant que l’investissement proposé par Néopar était largement en-dessous des attentes, une position vite relayée par Provimi qui mettait, du même coup, fin au projet de RES.
Selon le directeur général de Néolait, l’entreprise, « leader en France sur son marché », se trouve en forte croissance et présente depuis six ans un chiffre d’affaires en hausse de 50%.
De leur côté les salariés n’ont pas dit leur dernier mot : la quasi-totalité de l’effectif se dit prêt à acheter, sous forme d’actions, des parts d’une valeur de cent euros afin de réunir les 5,6 millions d’euros nécessaires au rachat de l’entreprise.