L’observatoire du GIS M@rsouin a rencontré 5 mairies bretonnes dans le cadre d’une étude sur les équipements et usages en matière de technologies de l’information et de la communication (TIC).
Les TIC : un outil au service du travail quotidien
Un site web comme outil de diffusion des informations
L’étude porte sur les mairies de communes de 1.000 à 2.000 habitants, disposant d’un site Web, car signe d’un certain niveau d’investissement dans l’appropriation de l’usage des TIC. Aujourd’hui, 49% des communes bretonnes de 1.000 à 2.000 habitants disposent d’un site Web.
Plusieurs enseignements peuvent être tirés de cette étude.
Le site représente un outil de diffusion des informations pour :
• informer les administrés (bulletin communal, compte rendu de réunion…) ;
• communiquer sur l’actualité de la commune ;
• orienter vers des services pratiques (école, cantine, crèche, etc.).
Un niveau d’équipement basique, mais satisfaisant
Les mairies auditionnées dans le cadre de l’étude disposent toutes d’ordinateurs et d’un accès à Internet. Elles utilisent majoritairement Windows XP ou Windows 7 pour leur fiabilité sur le long terme et leur facilité d’utilisation.
Un panel d’outils numériques à disposition
Les mairies sont relativement bien équipées en logiciels et outils en ligne :
• Des outils bureautiques : traitement de texte, tableur et création de diaporamas ;
• Des logiciels métiers, soit issus d’un « pack » /logiciels /formations /maintenance fourni par un prestataire, soit, pour les plus grandes communes, partagés entre différentes mairies via une connexion en réseau. Ces logiciels répondent aux besoins de l’ensemble des services de la mairie : comptabilité, retraite, emprunts, subventions, état civil, etc. ;
• Des logiciels de messagerie (en complément du téléphone) pour gérer toute la communication interne.
La dématérialisation, une contrainte ?
Si l’équipement des communes en TIC ne pose aucun problème, leur utilisation relève plus d’une question d’habitude.
En témoigne par exemple la culture du bulletin municipal, encore très largement distribué au format papier, et qui reste l’outil de communication privilégié des mairies.
Par ailleurs, l’étude montre que dans le domaine des procédures administratives (et notamment la E-facturation), les usages restent associés au support papier. Parfois, la procédure n’a de valeur juridique que si elle a été imprimée et signée de manière manuscrite alors que « la valeur probatoire d’un document électronique est le même que le document papier », comme le souligne Antoine Martin, du portail d’avis de marchés France Marchés.
L’aspect bureaucratique, les problèmes techniques, les outils limités, les formations inadéquates sont autant d’arguments avancés par les personnes sondées, mais c’est l’attachement au support papier qui semble prédominer parmi les agents réticents à l’utilisation des outils numériques. Cet attachement – lié à une habitude de travail – émane d’une population plus âgée, qui ressent dès lors une certaine appréhension face aux TIC.
Mais au-delà de son aspect contraignant, le numérique reste perçu comme « quelque chose qui s’apprend, qui n’est pas insurmontable et relève de l’adoption de nouvelles habitudes » (étude de cas « Les communes bretonnes et les TIC »).
Le développement nécessaire des TIC
Dans toutes les mairies rencontrées, les outils numériques sont largement plébiscités. Perçus comme utiles et pratiques, ils simplifient les démarches et le travail en général et représentent un gain de temps comme un gain financier non négligeables.
C’est pourquoi le développement des démarches dématérialisées, déjà bien engagé, doit être poursuivi et impulsé par différents acteurs publics et privés :
• la législation française, qui impose déjà la dématérialisation des déclarations sociales, des factures, etc. ;
• l’environnement territorial (émulation entre les différentes communes et soutien de la part de l’entourage administratif) ;
• le personnel technophile de la mairie, qui a un rôle de conseil.
• la population (résidents, familles, associations, entreprises…).