Liquidé par le tribunal de commerce de Quimper le 1er août, le pôle frais du volailler Doux disposait d’un mini sursis d’un mois et demi pour permettre à d’éventuels repreneurs de se positionner. Cinq offres ont été déposées. Les juges se prononceront sur leur viabilité le 5 septembre 2012.
La date du mercredi 5 septembre 2012 constitue une échéance importante pour l’avenir de Doux. 1 700 emplois sont en jeu, ceux du Pôle frais du volailler, liquidé le 1er août 2012 par les juges du tribunal de commerce de Quimper.
1 700 emplois dans la balance
Une poursuite d’activité avait néanmoins été accordée à l’entreprise jusqu’au 10 septembre 2012, un dernier délai très court apte à permettre à d’éventuel repreneurs de se manifester. Cinq offres ont été déposées. Le tribunal s’est donné jusqu’au 5 septembre 2012 pour les examiner.
L’enjeu social est d’importance car la branche volaille fraîche du groupe, qui accuse un déficit de 7 millions d’euros, représente un réservoir de 1 704 emplois, CDD compris, principalement répartis dans une dizaine d’abattoirs, dont les plus importants se trouvent à Pleucadeuc (Morbihan, 407 emplois), Laval (Mayenne, 303 emplois), Graincourt (Nord Pas-de-Calais, 253 emplois) et Blancafort, dans le département du Cher (244 emplois).
Il est peu probable, même en cas de reprise, que l’ensemble des sites soient maintenus.
L’abattoir de Blancafort, par exemple, ne figure pas dans les plans de reprise proposés par las candidats au rachat.
Ces derniers, emmenés par les groupes Duc, la filiale de Sofiproteol Glon Sanders, Axereal, LDC et Tallec envisagement en revanche une reprise partielle des sites de Clémont (Cher), Sérent (Morbihan), Laval (Mayenne), Boynes (Loiret) et Amilly (Loiret).
La piste de Sofiprotéol abandonnée
En l’état, ces offres ne satisfont pas le gouvernement qui a promis, autant qu’il est possible, de mettre les pieds dans le plat du dossier Doux. Le ministre de l’agriculture Stéphane Le Foll a estimé que ces plans de reprise devaient être « améliorés », les jugeant « insuffisants » par rapport « à d’autres propositions faites il n’y a pas si longtemps, Sofiproteol en particulier » a-t-il précisé.
Cet important acteur financier de la filière des huiles et protéines végétales avait constitué en juin consortium de six entreprises proposant un rachat global de Doux, mais les dirigeants du volailler avaient préféré engager un plan de continuation pour les branches « export » et « produits élaborés ».
Ces deux dernières activités sont également en sursis : le tribunal a prolongé la période d’observation jusqu’au 30 novembre.